douleur

Alcools trompeurs

Chapitre 20 « Elle décida de regagner Saint-Raphaël par la corniche. C’était un choix insensé, stupide. Mais elle s’entêta. » Une folie !!! Alice a mis toutes ses cartes à plat. Elle livre sa peau, ses pensées, son avenir, son espoir, ses tripes à un homme-mirage, à un amant de papier. Dans les ténèbres, on ne reconnait plus rien, on ne sait plus se diriger. Ce trajet sur la corniche complètement éméchée, c’est un appel au secours, un défi, un acte déraisonnable, un pied-de-nez à la vie, un appel macabre. On ne sait rien d’Alice, de son passé d’enfant unique. On présume que ça n’a pas été simple et que le mariage avec Didier n’a pas réussi à combler le manque d’amour maternel. La liaison avec l’amant de papier non plus. Des fruits amers Les tentatives de se mettre en relation, portées par la désespérance, ne produisent que des fruits amers. Le fruit amer de cette descente aux enfers, c’est la colère, l’amertume et la rage. Alice ignore ce qu’elle a accumulé en elle :  toute cette douleur et quelques verres de trop suffisent à la faire déraper. Elle dérape dans le salon du Negresco. Quelle mère sensée peut parler comme elle le fait à sa fille ? Arrêter sa course folle ? Un arrêt dans sa course folle vers cet appétit de fusion, de ce qu’elle croit désirer. Une occasion de se reprendre, de réfléchir. Mais aura-t-elle le courage de faire une halte, de chercher au plus profond d’elle-même la raison de son mal ? Où repartira-t-elle de plus belle ? Elle, la passionnée, à la recherche de cet Amour extravagant qui lui échappe encore et encore… « Mais ils refusèrent d’être attentifs, ils eurent l’épaule rebelle, et ils endurcirent leurs oreilles pour ne pas entendre. »  Zacharie 7 :11 […]

Alcools trompeurs Lire la suite »

Chapitre 8 – La douleur qui se venge.

“Alice fixa à nouveau le carton puis leva les yeux vers Fabrizio qui lui souriait amicalement. Elle rangea la carte de visite dans le dossier et voulut se lever pour prendre congé. Comme une frêle embarcation malmenée par le courant. Alice sentit le sol tanguer sous ses pieds. Un épais nuage noir l’enveloppa. Elle s’évanouit en poussant un faible gémissement.” … “Lorsqu’elle reprit conscience, elle était étendue sur le sofa du salon attenant au bureau de Fabrizio…. « Je dois partir car j’ai un rendez-vous important à l’extérieur dans quinze minutes mais je vous confie aux bons soins Angelina. Prenez tout votre temps…… Nous nous reverrons bientôt pour la signature chez le notaire. Prenez soin de vous, Alice. Je vous souhaite un joyeux Noël ! Allez, Bellissima, je vous laisse maintenant… » Fabrizio ponctua son « bellissima » d’un sourire éblouissant et quitta la pièce. Alice referma les yeux et chercha son souffle. Une douleur ancienne se frayait un passage entre ses seins.” En repensant à mon propre combat pour nier la souffrance, écarter les souvenirs, rationaliser ce que je vivais et quand je constate les ravages du déni dans la vie de personnes qui me sont proches ou de ceux qu’il m’arrive de conseiller, j’en suis arrivée aux quatre conclusions suivantes : Vivre, c’est accepter la douleur. Il n’existe pas de vie parfaite et idéale. Dieu ne supprimera pas la douleur par magie. Mais en acceptant d’avoir mal, nous ouvrons ainsi notre coeur à Sa présence guérissante et à un processus de vérité et de reconstruction. Mon “Alice” commence juste à comprendre que quelque chose de terrible se prépare. Cette ancienne douleur, celle d’un chagrin très ancien, d’un deuil non résolu, qu’elle n’arrive pas à identifier, cette douleur veut se manifester ! Face à nos pertes, nous choisissons de nier la douleur et négligeons d’identifier nos émotions, de donner un nom et un sens à

Chapitre 8 – La douleur qui se venge. Lire la suite »