couple

La Saint-Valentin d’Alice ou la valse des sentiments

La Saint-Valentin d’Alice ou la valse des sentiments.  « Ce soir-là, Didier et elle dînèrent en silence. Alice, qui aimait éveiller les papilles de son mari en concoctant de bons petits plats, s’était contentée de préparer une salade verte et une omelette au parmesan. De toute façon, Didier se satisfaisait de peu. C’est elle qui se compliquait la vie pour lui faire plaisir ! Il mangeait toujours à toute allure sauf quand ils avaient des invités ! Ce soir, elle ne voyait plus pourquoi elle avait fait tant d’efforts pendant toutes ces années ! La dernière bouchée d’omelette avalée, Didier se leva brusquement, repoussa sa chaise sous la table et quitta la pièce en grommelant « je suis fatigué, je vais me coucher ». Il avait pris cette habitude depuis quelques mois et Alice supportait ses désertions avec fatalisme. Elle regarda son assiette. Les larmes lui montèrent aux yeux. Aujourd’hui, c’était la Saint-Valentin ! Son cœur se serra. Elle mit la vaisselle sale dans l’évier et gagna son bureau. … « Ma chère Alice, Hier comme c’était la Saint-Valentin, j’ai fait un poème pour toi. Accepte-le s’il te plait ! C’est mon cadeau pour toi, querida mia , en l’honneur de nos retrouvailles. Chau . » *** Un monde entre la vie conjugale et la vie rêvée !   Un gouffre entre la solitude, l’ennui d’une relation conjugale qui s’étiole et cette tentation de vivre l’inconnu, de recevoir avec gratitude une invitation à s’échapper du quotidien mortifère. Et quelle invitation ! Pour Alice, c’est cette magie de la « Saint-Valentin » portée par un désir languissant de considération et de romance mélés, qui va mettre le feu aux poudres. Ce petit “rien” qui bouleverse… Une petite étincelle, un poème, rien de bien « méchant » et voilà que tout bascule. […]

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Alcools trompeurs

Chapitre 20 « Elle décida de regagner Saint-Raphaël par la corniche. C’était un choix insensé, stupide. Mais elle s’entêta. » Une folie !!! Alice a mis toutes ses cartes à plat. Elle livre sa peau, ses pensées, son avenir, son espoir, ses tripes à un homme-mirage, à un amant de papier. Dans les ténèbres, on ne reconnait plus rien, on ne sait plus se diriger. Ce trajet sur la corniche complètement éméchée, c’est un appel au secours, un défi, un acte déraisonnable, un pied-de-nez à la vie, un appel macabre. On ne sait rien d’Alice, de son passé d’enfant unique. On présume que ça n’a pas été simple et que le mariage avec Didier n’a pas réussi à combler le manque d’amour maternel. La liaison avec l’amant de papier non plus. Des fruits amers Les tentatives de se mettre en relation, portées par la désespérance, ne produisent que des fruits amers. Le fruit amer de cette descente aux enfers, c’est la colère, l’amertume et la rage. Alice ignore ce qu’elle a accumulé en elle :  toute cette douleur et quelques verres de trop suffisent à la faire déraper. Elle dérape dans le salon du Negresco. Quelle mère sensée peut parler comme elle le fait à sa fille ? Arrêter sa course folle ? Un arrêt dans sa course folle vers cet appétit de fusion, de ce qu’elle croit désirer. Une occasion de se reprendre, de réfléchir. Mais aura-t-elle le courage de faire une halte, de chercher au plus profond d’elle-même la raison de son mal ? Où repartira-t-elle de plus belle ? Elle, la passionnée, à la recherche de cet Amour extravagant qui lui échappe encore et encore… « Mais ils refusèrent d’être attentifs, ils eurent l’épaule rebelle, et ils endurcirent leurs oreilles pour ne pas entendre. »  Zacharie 7 :11

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Statu-quo

“Alice, elle, s’offrait le luxe de commencer ses journées en s’attardant dans la fraîcheur des draps de lin. Elle savourait, non sans un vague sentiment de culpabilité chaque instant qui s’offrait à elle. Toutefois, depuis quelques mois, une inexplicable tension, froissée au creux de ses seins, lui rappelait dès l’aube qu’un jour viendrait inéluctable, où cet état de béatitude égoïste, infantile, prendrait fin.”  Définition du statu-quo. “En l’état où cela était auparavant. Locution latine désignant une situation figée, n’évoluant pas.” Le statu-quo, c’est la mort. Car il pérennise la résistance au changement qui nous est si familière. Et c’est dramatique. Car plus nous sentons que les choses doivent changer autour de nous et surtout en nous, plus nous nous présentons des excuses et nous arcqueboutons sur nos positions. Les habitudes qui ont généré des situations de tension, de “froid” entre nous et nos bien-aimés, les attitudes qui ont blessé sans que nous ne nous soyons jamais excusés, les paroles dites sans réfléchir, les regards soupçonneux, les relents de jalousie. Toutes ces émotions, sentiments, pensées s’entassent et recouvrent notre cœur, emprisonnent notre raisonnement, notre jugement. Alors nous nous recroquevillons, comme mon amie Alice dans nos draps, nous languissons, nous gémissons intérieurement mais nous ne bougeons pas. L’angoisse est pourtant notre alliée, elle nous murmure que nous ne pouvons pas en rester là. Sommes nous prêts à entendre ce gémissement de notre être profond, sommes-nous surtout disposés à écouter Celui qui possède le pouvoir de remettre les choses à leur place, de nous aider à changer ? Lui, notre créateur a le pouvoir et surtout la volonté de donner un sens à notre existence. Il nous a construit pour que nous soupirions après la vérité et après la pureté, après l’amour véritable. Oserons-nous venir à lui ?

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