Elle n’avait pas touché à la brochure depuis plusieurs semaines. Par paresse ou par lâcheté ? Elle ne savait pas. Elle ne voulait pas savoir.
L’auteur de « l’Ile rouge » s’attardait sur la période de la seconde guerre mondiale, relatant l’épopée du débarquement. La plage du Dramont, rebaptisée Green Beach par les Américains, avait connu son heure de mort et de gloire. Vingt-mille hommes de la division Texas avaient débarqué le 15 août 1944, s’élançant à l’assaut des rochers rouges de l’Estérel, gravissant les étroits sentiers. Quatre-mille parmi eux y avaient laissé leur vie.