« Et Alice dit Oui. Oui à tout. »
Quand la vie est trop difficile, le chagrin trop longtemps contenu, il arrive que le cœur éclate. La capacité d’aimer est amoindrie ou comme tordue.
Comme un objet usé, l’amour cherche sa voie mais se brise sur les mensonges.
Le premier grand mensonge, relayé par la culture ambiante, les romans à deux sous et les séries télé, c’est le mythe de la fusion amoureuse.
Certes, nous savons bien ce que signifie « tomber amoureux », cette frénésie de l’autre qui agit comme une drogue. L’aimé prend littéralement possession de nous, même si nous n’avons pas de relation physique avec lui. Il est là, jour et nuit dans nos pensées. Il nous vampirise.
Nous en perdons le manger, le boire, le sommeil. L’attente est si intense, le besoin d’amour si violent.
Cet état amoureux nous amène à prendre des décisions, à faire des choix qui ne sont pas mesurés, pas raisonnables.
Mais un vieil adage ne dit-il pas : « le cœur à des raisons que la raison ne connaît pas. » ?
C’est pourquoi il est si difficile à des proches de mettre en garde un cœur amoureux fou.
Alice est bien fragile intérieurement et sa seule porte de sortie semble être cette fusion qui la perd.
Elle dit oui à tout. Elle veut aimer et surtout être aimée.
Et elle veut « plaire ».
Elle change de garde-robe. Elle change de regard sur elle-même. Mais elle reste dépendante du regard de l’autre.
Frénésie, dédoublement. Je deviens ce que l’autre demande, je me conforme dans un désir éperdu d’être aimé.
Quelle relation entretenons-nous avec l’amour de notre vie ? Sommes-nous aliénées au regard qu’il porte sur nous ?
Savons-nous dire « non » ?
Poser des limites appropriées dès le début d’une relation ?
Gardons-nous un temps pour nous retrouver nous-mêmes, réfléchir aux enjeux essentiels de notre existence ?
Ou sommes-nous prisonnières d’un jeu de séduction où nous nous égarons loin de nos valeurs ?
Alice, consumée par la passion vit cette tragédie de la dilution de son identité dans l’autre.
Dieu ne nous absorbe pas dans son amour, mais nous respecte. Il ne joue pas de nos émotions, n’exploite pas notre manque, mais il nous offre un amour pur et sincère, désintéressé car même s’il désire passionnément entendre notre coeur et nos voix, il nous tiendra toujours en grande estime.
Il ne cherche pas à nous séduire, à nous contrôler, à user de nos faiblesses, pour nous extorquer un oui inconditionnel. Il met une condition à sa relation d’amour envers nous : l’assentiment de notre cœur et de notre intelligence.
Car Il chérit la liberté !
Son regard à lui-nous élèvera toujours, nous comblera d’espérance.
Peu à peu, nous deviendrons nous-mêmes dans cette relation de confiance et de foi.
Alice ne connait rien de cet amour libérateur. Elle apprendra dans les larmes et la souffrance à se recentrer peu à peu et à dire non, en toute liberté, pour dire de vrais oui.
Pour découvrir son cheminement, plongez-vous dans « Un amour extravagant » !