“Le soleil se noyait dans la mer, libérant dans une dernière étreinte, des flaques d’or liquide…
Alice Schneider était sortie pour sa promenade favorite.”
“J’ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre.”
Blaise Pascal (Les pensées)
Qui n’a jamais rêvé de plonger ses regards dans le bleu intense de la Méditerranée ? D’ouvrir les yeux chaque matin pour contempler un paysage de rêve ?
Certains moqueurs diraient de “carte postale”.
De vivre sans contrainte dans une splendide demeure, celle que l’on a choisie ?
Mais cette sécurité matérielle ne suffit pas.
Le sentiment de solitude est pire que la solitude.
Il envahit l’âme, les pensées, s’insinue par tous les pores de la peau.
Dans la foule, un jour de fête foraine, au supermarché pendant que l’on attend en caisses, ou le soir, avant de s’endormir. Cette angoisse familière nous agrippe le coeur. On peut tenter d’y échapper par le divertissement, par le travail, par une générosité forcée, en développant une addiction…
Le philosophe et homme de sciences Blaise Pascal avait bien percé le secret des tourments de l’âme humaine.
«Qu’est-ce donc que nous crie cette avidité et cette impuissance, sinon qu’il y a eu autrefois dans l’homme un véritable bonheur, dont il ne lui reste maintenant que la marque et la trace toute vie, et qu’il essaie inutilement de remplir de tout ce qui l’environne, recherchant des choses absentes le secours qu’il n’obtient pas des présentes, mais qui en sont toutes incapables…»
Pour qui Alice existe-t-elle ? Qu’attend-elle ? Vit-elle ou survit-elle ?
Et vous ?